Colloque international "La copie du monde à revoir. Démocratiser la démocratie est-il illusoire ?"
Publié le 25 mai 2012
Colloque international organisé par les doctorants du Lis dont Daniele Lorenzini.
Date(s)
du 18 octobre 2012 au 19 octobre 2012
jeudi 14h15-19h vendredi 9h-19h
Lieu(x)
Jeudi 18 Université Paris-Est Créteil Campus Centre - Bâtiment i, salle i1-233 > plan d'accès
Vendredi 19 Fondation Calouste Gulbenkian 39, bd de La Tour-Maubourg 75007 Paris > Site Internet
Présentation L’événement que nous proposons constitue un moment important de réflexion par rapport à plusieurs questions abordées cette année lors du séminaire d’enseignement et recherche « La décolonisation des savoirs », animé par Orazio Irrera, Matthieu Renault, Daniele Lorenzini dans le cadre d’une collaboration entre l’Université Paris-Est Créteil et la Fondation Maison des Sciences de l’Homme (Paris). C’est à l’intérieur de ce contexte que nous aimerons essayer de faire émerger le thème de la décolonisation des savoirs sur le fond d’un champ de problématisation d’étonnante actualité, à savoir celui marqué par les questions de la division internationale du travail, de la financiarisation de l’économie mondiale, de la crise des modèles politiques ainsi que des constellations conceptuelles centrées autour de la souveraineté de l’Etat-nation (avec sa matrice spécifiquement européenne).
La révision des paradigmes cognitifs, souhaitée par nombreuses interventions de notre séminaire sur la décolonisation des savoirs, fait l’objet du colloque qu’ici nous présentons. La tâche est celle de mettre à point une nouvelle grille épistémologique en mesure d’envisager les formes récentes de subjectivation politique, les pratiques mises en acte (de manière localement et culturellement spécifique) pour faire face aux modulations biopolitiques actuelles du capital transnational, et enfin les processus de traduction transculturel visant à relativiser l’univers des valeurs et des concepts lié aux processus de modernisation eurocentrique.
L’enjeu de cette mise en question concerne plus spécifiquement le statut théorique et la pratique concrète de la démocratie, dans la mesure où celle-ci se trouve aujourd’hui face au défi de s’exercer de manière non simplement formelle dans la multiplicité des espaces et des temps hétérogènes constituant notre présent global.
Cette initiative vise aussi à ouvrir une collaboration et à entamer des échanges entre l’UPEC et le « Centro Estudios Sociales » de l’Université de Coimbra (CES), dirigé par Boaven-tura de Sousa Santos, qui au moyen de la siège parisienne de la Fondation Gulbenkian co-organise et cofinance le colloque. Notre idée est de diviser le colloque en deux tranches : l’après-midi du 18 octobre 2012 (à l’UPEC) et toute la journée du 19 octobre à la Fondation Gulbenkian.
Abstract Après l’Empire, les marchés. Alors que les souverainetés d’Etat s’effondrent et changent de fonctionnalités, le Global Financial Market (GFM), lui, est bien souverain. La démocratie de-vient une parole creuse, et la subjectivation politique de même que l’« agency » dépérissent. Quel sera le rapport à établir entre la régulation et l’émancipation, afin de surmonter la prise du monde dans le GFM ? Quels seront alors les agents du retournement et de la transla-tion/transnation qui permettront d’arrêter l’hémorragie des savoirs et de mettre en valeur des expériences politiques et culturelles alternatives, alors que la sur-immunisation contre les « autres » fait des ravages ? Le partage géographique entre le nord et le sud global a-t-il un sens ? Ne sommes nous pas tous pris dans le même horizon ultime – selon des psycho métaphysiques indiennes – juste avant le grand retournement, le retour et le rebours, pour revoir notre copie ?