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Colloque "Métaphore, savoirs et arts au début des temps modernes"
Publié le 11 mars 2013
Colloque organisé par le laboratoire Lettres, Idées, Savoirs (LIS-UPEC) et le laboratoire Littératures, Savoirs et Arts (LISAA-UPMLV)
Date(s)
du 11 avril 2013 au 12 avril 2013
Lieu(x)
11/04/2013
Université Paris-Est Marne-la-Vallée
Ecole Nationale des Ponts et Chaussées - Amphi Navier
RER A : Noisy-Champs
12/04/2013
Université Paris-Est Créteil
Site Campus centre - Salle i1-233
Métro ligne 8 : Créteil Université
> plan d'accès
Université Paris-Est Marne-la-Vallée
Ecole Nationale des Ponts et Chaussées - Amphi Navier
RER A : Noisy-Champs
12/04/2013
Université Paris-Est Créteil
Site Campus centre - Salle i1-233
Métro ligne 8 : Créteil Université
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Présentation
Depuis Aristote, la métaphore est considérée comme une figure majeure du discours, indice de la dimension artistique, vecteur de la connaissance et du plaisir. Figure du transfert, que la Renaissance appelle encore souvent translation, elle permet d’exprimer les savoirs et de les importer d’une époque à l’autre ou d’un domaine de connaissance à un autre, ou encore d’une littérature qui cherche à instruire à une littérature qui fait primer d’autres finalités. On se souvient du conseil de la Deffence qui recommande de hanter souvent les artisans pour connaître leur vocabulaire et en user en poésie. On sait aussi que les humanistes pouvaient se mêler de droit, de médecine et de poésie par exemple. Dans cette période de grands changements épistémologiques, la métaphore joue un rôle important en permettant aux méthodologies d’évoluer grâce à une exploration nouvelle des frontières du savoir. Dans ce champ littéraire au vaste périmètre, la métaphore établit des rapports qui formulent les savoirs et témoignent de l’inventivité de l’auteur. Elle dessine une manière de parcourir ces domaines et de les faire exister. Figure privilégiée de l’analogie, la métaphore est plus largement la figure de la transdisciplinarité. En mettant notre loupe sur quelques unes de ses réalisations dans des oeuvres diverses nous espérons tracer quelques contours des évolutions épistémologiques du début des temps modernes, en regardant comment se dit le savoir nouveau, comment il se répand, et comment il coexiste avec des savoirs anciens.
Le procédé d’élocution est donc envisagé comme un vecteur de sens. C’est cette qualité qui fait de lui un instrument de l’art qui objective dans un ornement le talent de l’artiste. Signe de sagacité, la métaphore révèle le poète « bien doué », euphuès, en terme aristotélicien. On pourra s’interroger sur l’extension à donner à ce modèle. Les métaphores que nous observons révèlent-elles la perspicacité d’auteurs qui ne sont pas toujours poètes ou sont-elles le signe de ce talent particulier de l’artiste ? On explorera ainsi le rapport entre différents modes d’invention à une époque où ils sont moins séparés qu’aujourd’hui. On pourra examiner des topiques qui permettent de dessiner le rapport entre la singularité de l’auteur et la communauté intellectuelle et artistique à laquelle il appartient. A travers les discours artistiques, littéraires, philosophiques et scientifiques, on pourra interroger la valeur attribuée à la métaphore comme indice d’une personnalité.
Enfin, on souhaiterait explorer les discours théoriques sur la métaphore qui accompagnent ces pratiques. La Renaissance française reconstruit la théorie aristotélicienne autour des ramistes et fait de ce trope l’instrument privilégié d’une poétique de l’évidence et de l’energeia, dans un monde régi par l’analogie mais aussi par le mouvement. Dans cette période de remarquable « effervescence théorique » pour reprendre l’expression de Francis Goyet à propos des années 1550 et l’étendre à l’ensemble de notre période, la métaphore est l’un des sujets de réflexion à travers les commentaires et les ouvrages de rhétorique ou de poétique. Les théories sont diverses selon les époques et selon les genres, ou les domaines. Et Jean Rousset a attiré depuis longtemps l’attention sur la place de cette figure dans l’évolution de la conception de la littérature et du monde lui-même en étudiant la « querelle de la métaphore ». On aimerait réfléchir à cette diversité pour déterminer la part de l’évolution diachronique et celle de la coexistence synchronique de modèles différents, et pour confronter théories et pratiques.
> télécharger le programme
Organisation
> Caroline Trotot est Maître de conférences en Langue et littérature des XVIe et XVIIe siècles.
> Bruno Petye-Girard est Professeur de Littérature française (16e-17e siècles).
Depuis Aristote, la métaphore est considérée comme une figure majeure du discours, indice de la dimension artistique, vecteur de la connaissance et du plaisir. Figure du transfert, que la Renaissance appelle encore souvent translation, elle permet d’exprimer les savoirs et de les importer d’une époque à l’autre ou d’un domaine de connaissance à un autre, ou encore d’une littérature qui cherche à instruire à une littérature qui fait primer d’autres finalités. On se souvient du conseil de la Deffence qui recommande de hanter souvent les artisans pour connaître leur vocabulaire et en user en poésie. On sait aussi que les humanistes pouvaient se mêler de droit, de médecine et de poésie par exemple. Dans cette période de grands changements épistémologiques, la métaphore joue un rôle important en permettant aux méthodologies d’évoluer grâce à une exploration nouvelle des frontières du savoir. Dans ce champ littéraire au vaste périmètre, la métaphore établit des rapports qui formulent les savoirs et témoignent de l’inventivité de l’auteur. Elle dessine une manière de parcourir ces domaines et de les faire exister. Figure privilégiée de l’analogie, la métaphore est plus largement la figure de la transdisciplinarité. En mettant notre loupe sur quelques unes de ses réalisations dans des oeuvres diverses nous espérons tracer quelques contours des évolutions épistémologiques du début des temps modernes, en regardant comment se dit le savoir nouveau, comment il se répand, et comment il coexiste avec des savoirs anciens.
Le procédé d’élocution est donc envisagé comme un vecteur de sens. C’est cette qualité qui fait de lui un instrument de l’art qui objective dans un ornement le talent de l’artiste. Signe de sagacité, la métaphore révèle le poète « bien doué », euphuès, en terme aristotélicien. On pourra s’interroger sur l’extension à donner à ce modèle. Les métaphores que nous observons révèlent-elles la perspicacité d’auteurs qui ne sont pas toujours poètes ou sont-elles le signe de ce talent particulier de l’artiste ? On explorera ainsi le rapport entre différents modes d’invention à une époque où ils sont moins séparés qu’aujourd’hui. On pourra examiner des topiques qui permettent de dessiner le rapport entre la singularité de l’auteur et la communauté intellectuelle et artistique à laquelle il appartient. A travers les discours artistiques, littéraires, philosophiques et scientifiques, on pourra interroger la valeur attribuée à la métaphore comme indice d’une personnalité.
Enfin, on souhaiterait explorer les discours théoriques sur la métaphore qui accompagnent ces pratiques. La Renaissance française reconstruit la théorie aristotélicienne autour des ramistes et fait de ce trope l’instrument privilégié d’une poétique de l’évidence et de l’energeia, dans un monde régi par l’analogie mais aussi par le mouvement. Dans cette période de remarquable « effervescence théorique » pour reprendre l’expression de Francis Goyet à propos des années 1550 et l’étendre à l’ensemble de notre période, la métaphore est l’un des sujets de réflexion à travers les commentaires et les ouvrages de rhétorique ou de poétique. Les théories sont diverses selon les époques et selon les genres, ou les domaines. Et Jean Rousset a attiré depuis longtemps l’attention sur la place de cette figure dans l’évolution de la conception de la littérature et du monde lui-même en étudiant la « querelle de la métaphore ». On aimerait réfléchir à cette diversité pour déterminer la part de l’évolution diachronique et celle de la coexistence synchronique de modèles différents, et pour confronter théories et pratiques.
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> Caroline Trotot est Maître de conférences en Langue et littérature des XVIe et XVIIe siècles.
> Bruno Petye-Girard est Professeur de Littérature française (16e-17e siècles).
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