PrésentationParce qu’elle est le sujet d’une des œuvres les plus célèbres de la littérature occidentale, parce qu’elle a mis aux prises, dix années durant, le monde grec et celui des « barbares » d’Asie, la guerre de Troie a été considérée dès l’Antiquité comme la guerre par excellence.
Conflit aux dimensions quasi-universelles ayant pour origine un adultère, choc de civilisation entre peuples partageant pourtant la même langue, les mêmes dieux et les mêmes valeurs héroïques, théâtre d’affrontements entre combattants prestigieux respectant un code d’honneur strictement établi, mais succombant parfois à la violence la plus déchaînée, fresque immense dont la dramaturgie complexe mêle les hommes et les dieux, la guerre de Troie fait figure d’archétype. Le récit homérique a imposé une esthétique du combat - le fameux « combat homérique », devenu proverbial -, une façon de raconter la guerre dont l’empreinte s’est puissamment imposée à la littérature et à l’historiographie occidentales.
Le récit homérique a également fourni une matière quasi-inépuisable à tous ceux qui se sont interrogés sur les origines, le sens et les conséquences de la violence guerrière. La guerre de Troie est une source d’inspiration pour la littérature médiévale, moderne, classique et contemporaine. Entrelaçant l’histoire, la fiction et le mythe, les auteurs ont relu, réinterprété, réinventé les épisodes évoqués par Homère et les tragiques grecs. Outre le jeu avec l’héritage antique qu’elles proposent, ces réécritures se font bien souvent l’écho des enjeux politiques ou idéologiques de leur époque.
Les communications de ce colloque se feront l’écho de cette richesse, en abordant des œuvres de genres divers et toutes les époques, de l’antiquité à l’extrême contemporain.
> télécharger le programmeOrganisation- Blandine Cuny Le Callet est maître de conférences de latin à l'UPEC et membre du LIS.
- Elisabeth Lecorre est maître de conférences en littérature française des 19e et 20e siècles à l'UPEC et membre du LIS.