Séance 5/10 : Théories et pratiques marxistes en situation (post)coloniale
PrésentationLe séminaire Décolonisation et géopolitique de la connaissance (anciennement La décolonisation des savoirs) prend acte de l’introduction de la critique postcoloniale (subaltern studies indiennes, postcolonial studies anglo-américaines, pensée décoloniale latino-américaine) au sein des champs académiques et politiques français, mais aussi des fortes résistances qui sont actuellement opposées à cette pénétration. Ces résistances ne sont certainement pas étrangères au fait que la critique postcoloniale n’est pas seulement critique politique des conditions de la postcolonialité — de la répétition ou du retour de logiques coloniales tant dans les ex-métropoles que dans les ex-colonies —, mais aussi critique épistémique interrogeant les modalités de production des savoirs, les politiques de connaissance en situation postcoloniale et en appelant à un décentrement de la « pensée européenne », à des déplacements qui ne peuvent manquer d’être à la fois des transformations et des traductions. En d’autres termes, la critique postcoloniale nous enjoint à questionner les relations entre rapports internationaux de pouvoir d’un côté, fabrication/circulation des savoirs de l’autre. L’enjeu est de (re)penser ce que Walter Mignolo appelle la géopolitique de la connaissance.
Interventions-
The Politics of the Many and the Challenge of Postcolonialism par Bruno Peixe Dias (Centro de Filosofia da Universidade de Lisboa)
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Amílcar Cabral, Knowledge and Politics par José Neves (Universidade Nova de Lisboa)
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Les damnés de la terre : agronomie et empire chez Cabral par Maria-Benedita Basto (Université Paris 4 – Paris-Sorbonne / CEAf, EHESS)
Organisation-
Daniele Lorenzini doctorant du Lis, moniteur en philosophie à l’Université Paris-Est Créteil, en cotutelle avec l’Université « La Sapienza » de Rome.
- Matthieu Renault(EHESS)