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Colloque "La philosophie des non philosophes dans l’Empire romain (Ier -IIIe s.)"

Publié le 10 juin 2015

Colloque international co-organisé par Charles Guérin, membre du LIS.

Date(s)

du 18 juin 2015 au 19 juin 2015

Lieu(x)
Université Stendhal-Grenoble III
Maison des langues et des cultures - Salle Jacques Cartier
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Présentation
La fascination et l’emprise qu’exerce dès l’époque classique la philosophie sur des auteurs qui tantôt se l’approprient en la redéfinissant contre des « autorités » établies, tantôt se défendent de la pratiquer tout en y recourant de façon détournée, attestent que loin d’être l’apanage d’un cercle fermé de professionnels, cette discipline irrigue l’ensemble des textes antiques, de tous genres (rhétoriques, historiques, poétiques, dramaturgiques...) et à toute époque, sous forme de réminiscences, d’allusions, de citations, de déformations et de réécritures. Elle constitue un point de référence intellectuel et culturel par rapport auquel il est impossible de ne pas se définir, et c’est la centralité de sa position que nous souhaiterions examiner dans ce colloque, dont l’arc chronologique recouvre la période impériale, tant dans le monde romain que dans le monde grec.

Quels sont les auteurs qui, sans pour autant se définir comme des disciples d’une école, des professeurs de philosophie, des sophistes ou même des mages, pratiquent la philosophie ? À quelle époque, selon quelles modalités, pour quelles raisons, dans quel but, face à quel public, dans quels genres littéraires ? Font-ils montre d’une philosophie approximative voire d’un recyclage de simples topoi ou bien d’une réflexion appprofondie, originale, témoignant d’une lecture précise des textes philosophiques et attestant de la diffusion de telles connaissances dans le public ?

On confrontera ces réflexions, pour finir, au questionnement chrétien sur la philosophie, qui se constitue à la même période et qui commence, dès le IIe siècle, à ériger la philosophie en science auxiliaire ou en réservoir d’images et de concepts. On aura ainsi l’occasion de se demander si ce questionnement, dont les sources juives sont déjà bien connues, s’inscrit aussi dans le contexte grec et latin d’une pratique non-philosophique de la philosophie.

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Organisation
Sophie Aubert (Université Stendhal Grenoble 3)
Charles Guérin (Université Paris-Est Créteil, LIS)
Sébastien Morlet (Université Paris-Sorbonne - Paris IV)