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Séminaire 1800 "Écritures plurielles du moment 1800 : graffitis, affiches, monuments"

Publié le 23 avril 2024

Nouvelle séance du séminaire de recherche sur la littérature des années 1780-1830 coorganisé par Stéphanie Genand, enseignante-chercheuse et membre du laboratoire du LIS de la Faculté des Lettres, Langues et Sciences Humaines de l'UPEC.

Séminaire 1800-Écritures plurielles du moment 1800 : graffitis, affiches, monuments
Séminaire 1800-Écritures plurielles du moment 1800 : graffitis, affiches, monuments
Date(s)

le 31 mai 2024

De 14h00 à 17h30

 
Lieu(x)
UPEC - Campus Centre
61 avenue du Général de Gaulle
94000 Créteil

> Salle Érasme i3-218
Accès : Métro ligne 8, station “Créteil-Université”

Présentation

Parmi les bouleversements majeurs de la littérature du moment 1800 figure la notion même de « littérature » : au moment même où Germaine de Staël la consacre et lui confère une dimension extensive dans le traité capital qu’elle publie à la charnière des siècles – la littérature y désigne désormais « tout ce qui concerne […] l’exercice de la pensée dans les écrits » –, l’écrit littéraire se redéfinit aussi dans ses gestes et dans ses supports. Des auteurs qui choisissent les pierres ou les murs de Paris pour leurs textes, à l’image de Rétif de La Bretonne dans Mes inscriptions (1779-1785) aux fictions qui rêvent de machines capables de graver des caractères sur la peau chez Sade ou Révéroni Saint-Cyr, écrire se confond plus que jamais avec inscrire ou graver.

Cette profonde mutation, analysée par l’ouvrage majeur de Sophie Lefay (L’Éloquence des pierres. Usages littéraires de l’inscription au xviiie siècle, Garnier, 2015), s’accélère avec la Révolution et revêt alors une dimension politique : les affiches, notamment celles d’Olympe de Gouges, transforment le placard en action immédiate sur les consciences. L’espace public devient alors tout entier signe et trace des affrontements idéologiques. Chateaubriand ouvre la deuxième partie de ses Mémoires d’outre-tombe sur le spectacle, lors de son retour en France, des « murailles [sur lesquelles] étaient barbouillées ces inscriptions républicaines déjà vieillies : Liberté, Fraternité ou la Mort. Quelquefois on avait essayé d’effacer le mot Mort, mais les lettres noires ou rouges reparaissaient sous une couche de chaux » (II-13). Ces écrits hors du livre et parfois même hors du texte imprimé seront au coeur de cette 13e séance du séminaire 1800 : que nous disent-ils de la production littéraire de cette époque et de la langue ou du style imposés par ces affiches ou ces lettres tracées sur les murs ? Comment articulent-ils l’urgence d’agir sur le temps et le consentement à l’éphémère qu’ils impliquent ?
 

Événement hybride

assister à la séance sur zoom


Programme

  • 14h00 Introduction
  • 14h15 « ‘Un cours de morale, de politique et de littérature’. Réflexivités sur les affiches parisiennes du moment 1800 », Laurent CUVELIER \ UNIVERSITÉ DE TOURS, CETHIS
  • Discussion
  • 15h15 « Le Tableau de Paris, une écriture de la rue ? » Cyrielle GIROT \ UNIVERSITÉ D’ORLÉANS, POLEN | UPEC, LIS
  • Discussion, pause
  • 16h30 « Pratiques du graffiti au cours du xixe siècle français : perspectives de recherche » Emmanuel FUREIX \ UNIVERSITÉ PARIS-EST CRÉTEIL, CRHEC \
  • Discussion
  • 17h30 Fin des travaux

télécharger le programme pdf


Organisation

  • Stéphanie Genand, Pr de Littérature française du XVIIIe siècle, à la faculté LLSH de l'Université Paris-Est Créteil, et membre du laboratoire Lis. 
  • Jean-marie Roulin, Pr littérature Française Du XIXe siècle, Université Jean Monnet Saint-étienne, et membre du laboratoire Ihrim.