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BRAILLY Magali
Doctorante en philosophie
Publié le 13 janvier 2014 – Mis à jour le 29 juin 2018
Thèmes de recherche
Théories sociales et politiques : théories du libéralisme (libéralisme classique, néo-libéralisme), de la justice (libéralisme politique, libertariannisme, socialisme libéral, républicanisme, démocratie délibérative), théorie critique. Ethique de l'environnement, développement durable et responsabilité sociale.Descriptif de la thèse
On se propose de mener une étude sur les transformations du sens du libéralisme face à l’évolution des impératifs de la responsabilité, envisagée tant du point de vue de l’individu que sous l’angle du collectif (responsabilité éthique, responsabilité civique et politique, responsabilité sociale, responsabilité environnementale, responsabilité globale). Il s’agit d’interroger la notion de responsabilité telle qu’elle a été élaborée par les libéraux classiques (Smith, Locke, Kant, Tocqueville) puis reprise et transformée par les néo-libéraux (Mises, Hayek, Friedman, Becker, Nozick, Buchanan) pour la confronter aux nouveaux enjeux sociétaux, écologiques et culturels de notre époque.
Associé aux idées des Lumières, le libéralisme a pu se présenter comme un projet de civilisation soucieux d’articuler les deux exigences d’émancipation individuelle et d’émancipation collective, de responsabilité personnelle et de solidarité sociale. Sous l’influence de critiques initialement externes (socialisme, républicanisme), les philosophes libéraux ont procédé à des autocorrections du libéralisme et ont ouvert la voie au projet d’un libéralisme démocratique combinant efficacité économique, justice sociale et liberté politique qui trouvera son expression la plus aboutie dans la théorie rawlsienne et l’expérience de la social-démocratie.
De son coté, le néo-libéralisme contemporain revient sur cet héritage, en travestie les principes. Ce libéralisme, que l’on peut qualifier de libertarien, conduit à privilégier l’intérêt individuel, la prospérité et la concurrence, y compris par l’action de l’Etat qu’il redéfinit en profondeur lorsqu’il ne prend pas la forme de l’anarcho-capitalisme. Il postule un sujet entrepreneur, rationnel, entièrement responsable de ses actions et capables de minimiser tous les risques. Ce faisant, il tend à substituer l’efficacité à la justice, l’individualisation de la responsabilité et la privatisation des risques au détriment de leur socialisation. En retrouvant les principes sur lesquels se fonde le libéralisme, pour les confronter aux problèmes soulevés par la question écologique, la question de la techno-science et la nouvelle question sociale, ce travail démontre que l’actuel paradigme néo-libéral s’avère peu adapté aux dimensions spécifiques et aux impératifs nouveaux introduits par la problématique du développement durable, à savoir l’exigence de soutenabilité environnementale et d’équité entre les générations présentes et futures, dans un contexte de globalisation des risques civilisationnels.
En interrogeant les conditions de possibilités d’une nouvelle rencontre entre libéralisme et démocratie, entre responsabilité personnelle et responsabilité collective et en étudiant des formes nouvelles de médiations entre l’Etat et le marché (gouvernance communautaire, coopératives, citoyenneté d’entreprise, RSE, forums hybrides, démocratie cognitive ) ce travail prépare la voie à des modèles alternatifs de gouvernance.
Associé aux idées des Lumières, le libéralisme a pu se présenter comme un projet de civilisation soucieux d’articuler les deux exigences d’émancipation individuelle et d’émancipation collective, de responsabilité personnelle et de solidarité sociale. Sous l’influence de critiques initialement externes (socialisme, républicanisme), les philosophes libéraux ont procédé à des autocorrections du libéralisme et ont ouvert la voie au projet d’un libéralisme démocratique combinant efficacité économique, justice sociale et liberté politique qui trouvera son expression la plus aboutie dans la théorie rawlsienne et l’expérience de la social-démocratie.
De son coté, le néo-libéralisme contemporain revient sur cet héritage, en travestie les principes. Ce libéralisme, que l’on peut qualifier de libertarien, conduit à privilégier l’intérêt individuel, la prospérité et la concurrence, y compris par l’action de l’Etat qu’il redéfinit en profondeur lorsqu’il ne prend pas la forme de l’anarcho-capitalisme. Il postule un sujet entrepreneur, rationnel, entièrement responsable de ses actions et capables de minimiser tous les risques. Ce faisant, il tend à substituer l’efficacité à la justice, l’individualisation de la responsabilité et la privatisation des risques au détriment de leur socialisation. En retrouvant les principes sur lesquels se fonde le libéralisme, pour les confronter aux problèmes soulevés par la question écologique, la question de la techno-science et la nouvelle question sociale, ce travail démontre que l’actuel paradigme néo-libéral s’avère peu adapté aux dimensions spécifiques et aux impératifs nouveaux introduits par la problématique du développement durable, à savoir l’exigence de soutenabilité environnementale et d’équité entre les générations présentes et futures, dans un contexte de globalisation des risques civilisationnels.
En interrogeant les conditions de possibilités d’une nouvelle rencontre entre libéralisme et démocratie, entre responsabilité personnelle et responsabilité collective et en étudiant des formes nouvelles de médiations entre l’Etat et le marché (gouvernance communautaire, coopératives, citoyenneté d’entreprise, RSE, forums hybrides, démocratie cognitive ) ce travail prépare la voie à des modèles alternatifs de gouvernance.
Publications
- Articles dans des Actes de Colloques
- « Chemins vers une politique éthique de la responsabilité. Une lecture de Hannah Arendt et de Emmanuel Levinas » dans Adrien Louis et Ariane Revel dir., L’art de gouverner : questions éthiques et politiques, Berne, Peter Lang, 2013, p. 81-106. Actes des journées d’études du 22 et 23 octobre 2010 à l’Université Paris-Est Créteil.
- Recensions et notes critiques
- Christian Delporte et alli., La guerre après la guerre. Images et construction des imaginaires de guerre dans l’Europe du XXe siècle, Paris, Nouveau Monde Editions, 2010, publication dans Inflexions. Civils et militaires : pouvoir dire, n°14, juin 2010, Paris : La Documentation française, p.175-177.
- Articles en cours de préparation
- « Nozick, Hayek, Rawls : Trois versions de la démocratie libérale » (en préparation)
- « La mondialisation néo-libérale contre le cosmopolitisme ? », (en révision)
- « La question écologique dans les théories libérales de la justice » (en révision).
- « Les fondements philosophiques du néo-libéralisme » (éditeur à déterminer).
- « Néo-libéralisme, le conflit des interprétations : Esquisse d’historiographie critique, essai de définition théorique». (éditeur à déterminer).
- « La mondialisation néo-libérale contre le cosmopolitisme ? », (en révision)
- « La question écologique dans les théories libérales de la justice » (en révision).
- « Les fondements philosophiques du néo-libéralisme » (éditeur à déterminer).
- « Néo-libéralisme, le conflit des interprétations : Esquisse d’historiographie critique, essai de définition théorique». (éditeur à déterminer).
Organisation d’évènements scientifiques
- 25-26 octobre 2012 : Journées d’études des doctorants du département de philosophie de l’UPEC« Les critiques de la Raison au XXe siècle », co-organisées avec Aurélien Diéterlé, Daniele Lorenzini, Camilla Pagani, Ariane Revel, Jérémy Romero et Arianna Sforzini, LIS, Université Paris Est, Créteil.
- 14 octobre 2011 : Journée d’étude « Comment vivre en société ? Individus et communautés dans l’espace public », co-organisé avec Daniele Lorenzini, Adrien Louis, Camilla Pagani, Ariane Revel, Jérémy Romero, Nicolas Voeltzel, LIS, Université Paris Est, Créteil.
- 22-23 octobre 2010 : Journées d’études « L’art de gouverner : Questions éthiques et politiques », co-organisées avec Daniele Lorenzini, Adrien Louis, Camilla Pagani, Ariane Revel, Nicolas Voeltzel, LIS, Université Paris Est, Créteil.
- 14 octobre 2011 : Journée d’étude « Comment vivre en société ? Individus et communautés dans l’espace public », co-organisé avec Daniele Lorenzini, Adrien Louis, Camilla Pagani, Ariane Revel, Jérémy Romero, Nicolas Voeltzel, LIS, Université Paris Est, Créteil.
- 22-23 octobre 2010 : Journées d’études « L’art de gouverner : Questions éthiques et politiques », co-organisées avec Daniele Lorenzini, Adrien Louis, Camilla Pagani, Ariane Revel, Nicolas Voeltzel, LIS, Université Paris Est, Créteil.
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Documents à télécharger
- CV BRAILLY Magali autre, 155 Ko