Faire génération ? Intertextes, références, influences dans les œuvres poétiques de femmes (1895-1914)
Publié le 22 mai 2023–Mis à jour le 22 mai 2023
Présentation du projet
La recherche proposée dans le cadre du contrat postdoctoral se penchera sur le tissage intertextuel entre les oeuvres de sept poètes femmes appartenant à la même génération née entre 1872 et 1883. Leurs noms, qui ont pu être délaissés mais n’ont jamais été oubliés, provoquent aujourd’hui un regain d’intérêt : Anna de Noailles, Natalie Barney, Renée Vivien, Lucie Delarue-Mardrus, Cécile Sauvage, Helène Picard, Marguerite Burnat-Provins. Elles avaient pour la plupart lu des oeuvres de leurs consoeurs, qu’elles admiraient ou rejetaient. Certaines se connaissaient directement ou indirectement, fréquentant les mêmes salons, ayant des relations intimes (amicales ou amoureuses).
Nombre d’entre elles ont entretenu des liens avec les mêmes poètes masculins, au premier rang desquels on compte Remy de Gourmont, Pierre Louÿs ou encore Stuart Merill, et se sont forgées au contact de lectures canoniques similaires. Elles ont par ailleurs souvent collaboré aux mêmes revues, notamment La Plume et La Fronde. Dans un autre registre, elles ont bien souvent été rassemblées dans des volumes consacrés à l’« explosion de la sincérité féminine » du tournant du siècle : Le Romantisme féminin de Maurras (1905), les Muses d’aujourd’hui de Jean de Gourmont (1906), pour ne citer qu’eux.
Candidater au contrat de recherches postdoctorales